Définition de l’hypnose
- Emma Doré - Hypnothérapeute
- 3 mai 2023
- 2 min de lecture
L’hypnose est un processus physiologique naturel auquel chacun d’entre nous peut accéder. En effet toute les 90 minutes notre cerveau se met à notre insu, en état hypnotique.

Beaucoup d’idée reçues demeurent encore aujourd’hui, faute d’une explication scientifique suffisamment solide. Ceci est probablement lié à la complexité et à la subjectivité qui caractérisent ce processus de conscience.
Pendant longtemps considérée comme un sommeil somnambulique, puis vers 1949 avec l’enregistrement électroencéphalographique, nous savons que l’hypnose n’est ni un sommeil, ni un coma mais un état de veille.
Le Sujet est éveillé, il est donc conscient mais dans un état de conscience particulier dit « modifié », appelé « conscience hypnotique ».
On appelle alors l’état de veille ordinaire « conscience critique ».
Depuis 1966, on définit l’hypnose comme un état modifié de conscience où des suggestions peuvent modifier l’orientation habituelle de la réalité.
C’est un état variable qui évolue rapidement dans le temps, donc dynamique.
En état d’hypnose, le Sujet va donc activer des zones spécifiques dans son cerveau. Les recherches montrent que l’hypnose n’est pas un jeu de rôle et met le Sujet dans un état différent du sommeil ou même de la méditation.
Pour autant il est difficile de retenir une signature neurologique propre à l’hypnose.
Du fait des nombreuses techniques hypnotiques possibles et de la variabilité de l’hypnotisabilité des sujets. Le caractère dynamique et fluctuant du processus ne facilite pas non plus la tâche des scientifiques.
La conscience est encore loin d’avoir livré tous ses secrets et les travaux sur l’hypnose intéressent grandement les chercheurs à ce titre.
Pour le Sujet hypnotisé, il s’agit d’une expérience personnelle. Elle se caractérise par la modification des perceptions sensorielles qui produit un certain détachement des stimuli extérieurs.
Le Sujet a un sentiment de fluidité mentale où la conscience est absorbée par des pensées qui se succèdent facilement. Il a aussi le sentiment d’une certaine automaticité donnant l’impression de ne pas être à l’origine de ses propres pensées, voire des mouvements qui peuvent survenir en réponse aux suggestions hypnotiques.
Dans les années 90, les progrès en imagerie cérébrale mettent en lumière l’activité fonctionnelle particulière du processus hypnotique. On constate alors que plusieurs aires cérébrales sont systématiquement impliquées, notamment le cortex cingulaire antérieur (impliqué dans les processus attentionnels, le contrôle cognitif et la modulation de la douleur) ainsi que les cortex occipital et temporal (impliqués dans les processus visuel).
Donner une définition précise de l’hypnose est à ce jour difficile. Cependant on constate que l’hypnose permet de moduler la subjectivité de la perception douloureuse (mentale ou physique) et d’en diminuer de façon significative la composante désagréable.
A ce titre, l’Académie Nationale de Médecine, en mars 2013, invite les établissements de santé à introduire l’hypnose médicale dans leur arsenal thérapeutique et par là-même à l’évaluer scientifiquement.
(Extrait simplifié des « bases neurophysiologiques de l’hypnose » de H.Musellec et F Bernard du centre hospitalier Privé Saint Grégoire)
En espérant que ce partage vous éclaire un peu plus quant à la définition de l'hypnose.
Contactez-moi pour toutes questions au 06.28.25.24.23.
Proche Toulouse.
Comments